Le musée du Nouveau Monde de La Rochelle présente jusqu’au 18 novembre 2024 l’exposition temporaire Baz’Art ! Art et commerce chez les Kongo. Une visite commentée par Mélanie Moreau, directrice des musées d’Art et d’Histoire de La Rochelle, est proposée jeudi 29 août 2024 à 15h.
Le nombre de places étant limité, il est fortement recommandé de s’inscrire au 05 46 51 51 45.

Une soixantaine d’œuvres

Baz’Art ! Art et commerce chez les Kongo rassemble une soixantaine d’œuvres issues principalement des collections du Musée royal de l’Afrique centrale en Belgique et de prêts publics et privés sous le commissariat scientifique de Julien Volper, Conservateur en charge des collections ethnographiques au MRAC de Tervuren et auteur de nombreux articles et ouvrages liés à l’histoire, à l’art et aux religions de la République démocratique du Congo.

Le Musée royal de l’Afrique centrale en Belgique. Photo LRI.

A partir des pièces présentées, l’exposition explore les influences qu’ont eu les Occidentaux sur les productions artistiques et artisanales des Kongo, peuples résidents entre le Cabinda, aujourd’hui Angola, et le Bas-Congo en Afrique centrale. Au 19e siècle, des sociétés commerciales privées françaises, anglaises, portugaises et néerlandaises se sont implantées sur le continent africain, de préférence dans cette région, à l’estuaire du fleuve Congo, facilement accessible en bateau. Elles y ont ouvert nombre de factoreries, des comptoirs où sont échangés et vendus différentes marchandises et produits, comme l’ivoire par exemple. Une zone commerciale de premier plan s’est alors développée durant toute la période coloniale.

Une influence

Les Kongo avaient par ailleurs eu des contacts avec les Européens dès la fin du 15e siècle, qui se sont poursuivis aux 17e et 18e siècles. Leur présence et l’arrivée d’objets venus d’ailleurs – miroirs, bouteilles, jarres en verre ou en grès, faïence… – ont exercé une influence sur les Kongo, qui ont également mis à profit cette nouvelle clientèle désireuse d’acheter des produits « made in kongo » : tissages et vêtements très appréciés des occidentaux, masques, calebasses gravées, céramiques…

Une carte que l’on peut apercevoir au Musée royal de l’Afrique centrale en Belgique. Photo LRI