Du 29 mai au 6 juin, la plasticienne Floriane Durey ouvre les portes de son atelier à La Rochelle. Elle présente son travail rempli de délicatesse et de douceur, entre créations photographiques et objets poétiques.
« Il est des jardins où tout pousse »
C’est l’idée que tout pousse, même sur la nostalgie du passé et sur le chaos annoncé d’un monde qui tourne à l’envers.
C’est la croyance folle que de chaque chose peut naître de la poésie.
C’est l’envie d’être un jardin dans lequel tout devient possible.
C’est le besoin d’être le terreau pour les jeunes graines qui nourrissent déjà la suite autrement.
L’Atelier Floriane Durey se situe dans le quartier de Laleu à La Rochelle où elle habite, et dans lequel elle œuvre pour que l’Art et la Culture vivent. L’invitation est donnée pour sa nouvelle exposition « Il est des jardins où tout pousse », samedi 29 mai à 15 heures. L’exposition est ouverte à tous pour un moment poétique jusqu’au 6 juin.
Atelier Floriane Durey
19, Rue de l’Amiral Duperré
17000 La Rochelle
2ème porte à gauche dans la cour.
Exposition du 29 mai au 6 juin 2021, 10H00 – 18H00
Vernissage samedi 29 mai à 15 heures.
Son site internet : https://www.florianedurey.com/
Floriane Durey, plasticienne de mots et d’images
Née le 29 avril 1977 à Fontenay-aux-Roses, d’une mère danseuse ayant une compagnie de danse du nom de Voltige et d’un père chercheur à l’université en Sciences du mouvement, elle grandit au sein d’une culture artistique. Ces parents sont tous deux passionnés de photographie. L’esthétique du noir et blanc fascine son père, et sa mère affectionne les détails contemporains.
« Chez-nous, le week-end on ne pouvait pas aller dans la salle de bain, c’était un labo photo ! »
Floriane Durey
Après des études de lettres Floriane Durey sera professeure des écoles puis professeure de français pendant 17 ans.
Installée à Lille avec son conjoint et leur fille, l’envie d’aller à La Rochelle pour se rapprocher de l’océan ne cesse de grandir. Des mutations sont demandées mais refusées. Qu’à cela ne tienne, en famille puis chacun de son coté, ils s’évaderont pour un tour du monde de 2013 à 2014.
C’est une expérience qui change leur perception et leur vision du monde. Démission, déménagement et changement de vie !
Parmi les nombreux pays qu’a visité Floriane Durey, les rizières de Bali l’ont énormément bouleversée, mais c’est le Japon qui restera l’un de ses préférés avec des villes telles qu’Osaka, Tokyo ou bien Kyoto.
« La retransmission d’un passé, d’un futur »
Le coquelicot est une pièce maîtresse des dernières créations de Floriane Durey. La fleur lui permet de retransmettre ses sentiments. Une façon d’extérioriser les mémoires de sa famille. Transmisse par sa grand-mère et sa mère, c’est une histoire dont elle se retrouve aujourd’hui la gardienne avec « un devoir de mémoire ».
C’est ainsi que le coquelicot est entré dans son art, celui vient faire le pont entre le passé, le présent et le futur. Le coquelicot en fanant va laisser une tige avec des graines lui permettant de repousser l’année suivante et, comme les individus, chaque fleur possède une mémoire et une histoire qui lui est propre.
Mon travail a une fonction de réparation du vivant. « Il est venu le temps de
Floriane Durey
raccommoder la peau des hommes à leur langue et leur langue à la terre. »
J’interroge et je tisse la nature, l’humain et l’urbain, un hygiaphone et une lyre à la main.
Elle ne s’est pas tout de suite rendu compte de l’impact et de la symbolique qu’aurait cette fleur sur son art et sa vie. L’idée lui est apparue il y a seulement deux ans lors d’un autre projet artistique sur la mémoire féminine.
Pour elle, son travail n’est pas seulement une retransmission des histoires, mais aussi une manière de faire perdurer la nature qui se dégrade dans notre monde moderne. Un autre concept qui est raconté dans ses créations à partir de dentelles végétales. Ce sont des fleurs et feuilles prises dans leur processus de transformation en humus par des micro organismes. « Comme le coquelicot, tout fini par se transformer en quelque chose de nouveau » .