En travaux depuis le 2 juillet dernier, le chantier de la piscine Lucien Maylin en est à sa phase deux. Celle-ci correspond à la rénovation, notamment de la charpente. Les pompiers, triathlètes, poloïstes et autres adeptes du sport aquatique devront s’armer d’encore un peu de patience pour pouvoir à nouveau arpenter leur grand bassin. La piscine devrait rouvrir dans un an, aux alentours de la rentrée scolaire 2026.

Dominique Pasquiet (à gauche), maître d’œuvre du chantier, Catherine Léonidas, première adjointe au maire de La Rochelle, et Jean-Pierre Nivet, conseiller communautaire, présentent le projet de rénovation de la piscine Lucien Maylin. Photo LRi – Juliette PAPET

Circuit d’accueil repensé, sanitaires remis à neuf, espace aquagym et nouveau bassin en inox, la future piscine Lucien Maylin offrira à ses nageurs un espace totalement optimisé. Un investissement à 15,3 millions d’euros TTC. Selon Jean-Pierre Nivet, conseiller communautaire délégué notamment à la gestion du patrimoine et des bâtiments communautaires, le chantier « répond à des besoins d’apprentissage« , ainsi qu’à plusieurs objectifs.

« Un toit neuf sur la tête »

Pour le maître d’œuvre en charge des travaux, Dominique Pasquiet, « l’idée initiale était de contribuer à l’efficacité énergétique du bâtiment« .

Datant des années 70, il n’était alors « absolument pas isolé« . Il explique que l’isolation était donc la priorité. « Une piscine, c’est un bâtiment dont on chauffe l’eau et l’air à 26« . Et, pour maintenir ces températures, « les consommations étaient titanesques« .

La première étape de cette rénovation énergétique était de remplacer le toit et la charpente. « C’était obsolète, rouillé, et ça n’assurait pas la pérennité de l’ouvrage pour les années à venir« , se souvient Dominique Pasquiet. Pour lui, il était logique d’avoir « un toit neuf sur la tête et ensuite procéder à la rénovation énergétique de l’ensemble du bâtiment ».

Moins d’énergie consommée

La charpente est pour le moment toujours en cours de déconstruction. Cette phase devrait s’achever à la fin du mois de novembre et permettre, dès janvier 2026, de commencer la pose de sa remplaçante

Isolée à la fois thermiquement et phoniquement, celle-ci permettra de réduire la consommation énergétique du bâtiment. Objectif : 25 à 30% d’amélioration, en termes d’électricité, de gaz et d’eau.

Le chantier de la piscine Lucien Maylin se poursuit avec la déconstruction de la charpente. Photo LRi – Juliette PAPET

Un bassin « comme aux JO« 

La rénovation de la piscine se fera sur le modèle de l’ancienne, dans un souhait de « préserver la qualité architecturale de l’époque« , indique Dominique Pasquiet. Le but est de « reproduire à neuf ce qui avait été fait dans les années 70« .

Alors, le carrelage existant va rester, de même que le mur vitré. « Il faut que le bâtiment reste très lumineux, sans éblouir les nageurs« , explique Dominique Pasquiet. Dans cette même recherche de lumière, une couronne de vitrage sera installée au plafond.

Raboter les bords existants

Le gros changement de cette rénovation, c’est le bassin. Il conserve sa taille, 50 mètres de long pour 20 de large, mais change de revêtement. Pour cela, il faudra « raboter les bords existants« , sans quoi la longueur ne sera plus règlementaire.

Dominique Pasquiet plaisante : « Si on laisse comme ça, tous les sportifs aquatiques Rochelais seraient champions, mais bon, ça ne marche pas comme ça. Celui-ci, il sera comme aux JO« .

Pour changer la surface du bassin, des grandes plaques d’inox seront livrées puis soudées directement dans le bac, sur le carrelage.

Le bassin sera ensuite soumis à l’homologation de la FFN (Fédération Française de Natation), avant de pouvoir accueillir de nouvelles compétitions.

Avec ce chantier, la piscine dit également au revoir à son toboggan. « C’est un bassin exclusivement réservé à la pratique, il n’est pas vraiment ludique« . C’est en effet ici que s’entrainent les professionnels de secours mais aussi les sportifs de haut niveau comme les triathlètes, champions du monde pour certains.