Ne dites pas à ses parents qu’elle prépare un doctorat en neurosciences, ils la croient journaliste pour un site d’information belge…

Elle est née un beau jour d’octobre nonante-six. Pas en Belgique, mais bien en France, à Tarbes. Et c’est d’ailleurs là-bas, dans cette ville des Hautes-Pyrénées qu’elle a grandi et qu’elle a assisté à son premier concert. C’était son premier frisson au milieu de plein d’enfants comme elle. Elle avait huit ans. Et Lorie, à cette époque, remplissait toutes les salles de spectacles, de France et de Navarre.

Une pose entre deux articles |Photo Amanda Bronscheer

Ce qu’elle ne savait certainement pas alors, c’est que les concerts animeraient sa jeune vie d’adulte. Elle ne les compte plus. Depuis quelques années, elle écrit pour le site scènesbelges.be. A ce titre, elle suit toute cette génération de jeunes artistes qui montent, et souvent, viennent titiller les oreilles du public français.

On en connait tous qui, aujourd’hui, sont mondialement connus. Un exemple ? Stromae. L ‘artiste qui s’est fait discret depuis plus de trois ans, revient d’ailleurs sur le devant de la scène avec un nouvel album… Sortie à l’automne.

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Une tête bien faite

En Belgique où elle vit depuis 2015, Solenn apprécie donc suivre les artistes de scènes en scènes. Parfois, son site associatif qui fait travailler de nombreux rédacteurs et photographes, lui permet de s’évader hors des frontières qui l’accueillent. Depuis deux ans, elle aime, par exemple, se perdre aux Francofolies de La Rochelle.
Enfin se perdre n’est pas vraiment le terme. La Rochelle, c’est une ville qu’elle connaît comme sa poche. Après Tarbes où elle a passé sa prime jeunesse, elle a suivi papa et maman en Charente-Maritime. Ils y vivent toujours à ce jour et sont bien contents quand le festival approche. Ils savent qu’ils vont ainsi retrouver leur grande fille, qui au delà d’apprécier la nouvelle scène belge, a la tête bien faite.

Trois bracelets VIP Francofolies témoignent de ses accréditations pour le festival.

Optimiser les traitements de la douleurs post opératoire

Son exil en Belgique, elle le doit avant tout à la poursuite de ses études. Après avoir décroché un bac S au lycée Jean Dautet de La Rochelle, Solenn est partie chez nos amis belges poursuivre ses études de kinésithérapie. Avec réussite.
Son diplôme en poche, elle a décidé de poursuivre l’aventure au pays de Tintin et de s’engager dans la longue et difficile voie d’un doctorat « en neurosciences », explique-t-elle.
« Mes études s’inscrivent dans le cadre d’un projet de recherche européen qui vise à optimiser les traitements de la douleurs post opératoire. »
Plusieurs pays travaillent sur ce projet dont les Pays Bas, l’Allemagne, l’Italie et les USA.
Est-ce cela qui lui fait écrire sur sa photo de couverture Facebook : « Le futur est brillant ? »

Les concerts sont donc pour cette jeune femme qui semble bien dans sa peau, une bulle d’oxygène. Une aération intellectuelle. « J’aime écrire. Dans l’écriture, je me laisse aller, je dis ce que je ressens. C’est du plaisir. »

Et comme un plaisir ne vient jamais seul, depuis plus d’un an maintenant, elle a commencé une collection de vinyles. De quoi occuper aussi ses sorties ici et là, dans les vide-greniers et ailleurs. La quête du 33 tours introuvable devrait devenir sa troisième passion. A moins qu’elle ne nous en ait caché une autre au cours de cet entretien.

Solenn Gousset, Rochelaise exilée en Belgique. Elle aime revenir sur ses terres, notamment pendant les Francofolies.

Dans la salle de presse des Francofolies de La Rochelle, le 14 juillet 2021.