En réponse à la hausse de la taxe aérienne en France, Ryanair réduit sa présence dans l’Hexagone. À La Rochelle, la compagnie irlandaise maintient uniquement deux liaisons pour l’hiver 2025–2026 : Marseille et Marrakech. La ligne avec Porto, pourtant plébiscitée, est suspendue.

Une ligne historique supprimée malgré de bons résultats

Ryanair a annoncé le 30 juillet 2025 une baisse de 13 % de son activité hivernale sur le réseau français. Cette décision fait suite à l’augmentation de la taxe sur les billets d’avion (TSBA), passée en mars 2025 de 2,63 € à 7,40 € pour les vols intérieurs et européens.

Vol avion Ryanairau dessus de La Rochelle
Vol au dessus de La Rochelle et Ile de Ré. Photo La Rochelle info – Amanda BRONSCHEER

L’aéroport de La Rochelle – Île de Ré perd ainsi sa liaison vers Porto, assurée sans interruption depuis mars 2011. En 2024, cette ligne a transporté 43 534 passagers, représentant 14,7 % du trafic total de l’aéroport. Elle affichait également un excellent taux de remplissage de 85,1 %, le deuxième meilleur après Marrakech (86 %).

Seules deux lignes maintenues cet hiver

Pour la saison hivernale 2025–2026 (novembre à mars), Ryanair n’opérera plus que deux lignes au départ de La Rochelle : Marseille et Marrakech. La liaison avec Porto, exploitée deux hivers de suite, ne sera pas reconduite.

Cette décision contraste avec la dynamique actuelle de l’aéroport, qui enregistre des résultats en nette progression. En 2024, il a accueilli 294 150 passagers (+19 % par rapport à 2023), battant un record pour la deuxième année consécutive. Le premier semestre 2025 confirme la tendance avec une hausse de 13,4 % du trafic.

Une fiscalité jugée pénalisante pour les régions

Dans son communiqué, Ryanair dénonce une taxe « excessive », estimant qu’elle compromet la rentabilité des liaisons régionales en hiver. La compagnie annonce la suppression de 750 000 sièges, l’arrêt de ses opérations dans trois aéroports français (Bergerac, Brive, Strasbourg) et la suppression de 25 lignes. Elle appelle le gouvernement à revenir sur cette fiscalité pour éviter de nouvelles pertes de connectivité.