Dans un communiqué daté de ce mardi 2 décembre relatif à la polémique actuelle concernant l’abattage de 599 arbres près de l’aéroport de La Rochelle, le maire de la Ville s’exprime. Il rappelle les enjeux du maintient de l’aéroport et demande une compensation supérieure à celle, légale, prévue à ce jour.

448 arbres abattus et 108 étêtés au bois de la Faucherie, c’est l’inventaire final de l’ONF (Office National des Forêts). Un nombre qui a évolué plusieurs fois au cours de ces onze dernières années. La première évaluation réalisée en 2014 demandait l’abattage de 1 130 arbres. Cette estimation a ensuite été revue à la baisse. 130 arbres à abattre et 250 à étêter en 2020, après concertation entre la famille propriétaire du domaine et l’aéroport. Mais l’ONF a réalisé cette année un nouvel inventaire, qui signale que des arbres ont dépassé l’altitude autorisée, et que d’autres présentent un mauvais état sanitaire.
L’aéroport déclassé
Alors, la question se pose : pourquoi devoir abattre et étêter ces végétaux ? C’est en fait pour la sécurité de l’aéroport et des vols qui y décollent et y atterrissent. La DGAC (Direction générale de l’Aviation Civile) avait accordé une dérogation, qui prendra fin le 31 décembre prochain, pour laisser le temps à la Ville de se remettre aux normes.
L’institution explique que sans mesures correctives, l’aéroport serait déclassé. Aujourd’hui, il est classé de type C. C’est-à-dire qu’on peut y faire des vols courts-courriers, moins de 1 000 km, et grand tourisme, avec des compagnies low-cost. Un déclassement empêcherait donc ces vols et serait préjudiciable économiquement parlant.

Photo La Rochelle info – Amanda BRONSCHEER
Un lieu indispensable
Pourtant, dans le communiqué, Thibaut Guiraud, le maire, rappelle l’importance d’un aéroport pleinement fonctionnel. En premier lieu pour des rasions sanitaires. « L’aéroport, c’est aussi la garantie des évacuations sanitaires, de l’hélicoptère du SAMU, du transport d’organes et de la capacité d’accéder rapidement à l’hôpital« .
Mais aussi pour des raisons économiques. « Il permet également aux Rochelais de rejoindre leurs familles rapidement et simplement, soutient l’activité de nos entreprises et facilite l’attractivité économique« .
Il est aussi indiqué que l’aéroport a confirmé sa volonté de n’accueillir ni plus de vols, ni d’avions plus lourds.
Ambition « Territoire Zéro Carbone »
Cela rejoint aussi le projet « La Rochelle Territoire Zéro Carbone », instauré par la Ville. Plus de vols entrainerait plus de pollution, aussi bien atmosphérique que sonore et visuelle.
Toujours dans la poursuite de cette ambition, le maire souhaite aussi une meilleure compensation de ces arbres abattus et étêtés. Aujourd’hui, la loi impose que, pour chaque arbre coupé, un autre doit être replanté. Mais Thibaut Guiraud estime dans son communiqué que « ce n’est pas suffisant« . Il termine en expliquant : « Je demande une compensation supérieure au minimum légal, avec davantage de plantations, des essences adaptées et une véritable reconstitution écologique du site« .

