Alors que l’étudiante accusée de tags sur les bâtiments de l’université de La Rochelle vient d’être reconnue coupable de dégradation de bien public, un étudiant en gestion réalise en parallèle un documentaire sur l’affaire. Il souhaite sensibiliser et informer les étudiants.

Les étudiants sont arrivés un matin. Ils ont vu des tags, parfois avec leur nom, sans comprendre« , raconte Siméon Évina. Alors, l’étudiant en gestion a voulu « creuser« . Il souhaitait dévoiler les dessous de l’affaire et montrer ce qu’il se passait à l’université, notamment en termes de violences.
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Des enjeux politiques
Il se souvient s’être très vite rendu compte qu’il y avait aussi des enjeux politiques. « C’était à la période des élections pour la présidence du conseil de la vie étudiante« .
Mais, en plus des tags, il y avait aussi d’autres choses. Une accumulation de « petits trucs en lien avec les élections » que Siméon Évina raconte dans son documentaire. Son but : informer d’abord son public des faits passés. Mais il explique qu’il souhaite aussi sensibiliser les étudiants, notamment sur les sujets de violences sexistes et sexuelles.

Photo La Rochelle Info – Juliette Papet
11 mois de tournage
Pour réaliser son reportage, le jeune homme a fait appel à de nombreux participants, qu’il a anonymisés pour la plupart. Des membres du bureau de l’université aux étudiants, en passant par des professionnels de la justice pour connaître les risques encourus par la responsable des tags.
Tourné sur 11 mois, le documentaire est presque terminé. Ne reste plus qu’à le montrer aux participants, invités ce jeudi 20 novembre à une avant-première.
À la suite de quoi, le réalisateur fera les modifications conseillées, avant de le publier sur Youtube.

