C’est officiel depuis mai, la phase opérationnelle des travaux de sauvegarde du fort Boyard peut commencer. Elle a même débuté à la mi-juillet. « Il s’agit pour le moment d’une phase préparatoire, qui consiste en des travaux de terrassement de la future zone de pose du havre d’accostage et du chenal d’accès, au sud de l’ouvrage », explique le Département. « Cette opération devrait durer 2 à 3 semaines, en fonction des conditions météorologiques et de mer. »

Malmené par les affres de la mer et du temps, le Département de la Charente-Maritime s’est engagé à sauver le fort Boyard, en reconstruisant avec des matériaux modernes, ses ouvrages de protection d’antan. Un chantier d’envergure qui va durer 3 ans.

Phase préparatoire des travaux

Afin d’accueillir en 2026 le havre d’accostage au Sud de l’ouvrage, puis en 2027 l’éperon au Nord, la phase préparatoire de travaux de terrassement a donc débuté à la mi-juillet. L’objectif est d’extraire 3 500 à 4 000 m3 de remblais de cette zone à une profondeur de 5 à 7 mètres (selon les marées) et de les immerger sur des secteurs autorisés à proximité.

Lors des essais en Belgique. Photo CD 17.

Les remblais sont essentiellement constitués des maçonneries des ouvrages historiques tombés en ruine.

Pour mener à bien ce chantier, un atelier maritime sera installé par l’entreprise Merceron, sous-traitant du groupement ETPO et spécialisée en travaux maritimes, comprenant : un ponton flottant avec une pelle de 70 tonnes et un navire équipé d’un puits pour récupérer et immerger les remblais.

Une base de vie

Depuis la fin juin, une base de vie de chantier restreinte a été installée à Boyardville (face au fort), afin de permettre aux différentes entreprises de se rendre chaque jour à proximité du fort où se dérouleront les travaux.

Après avoir relevé les empreintes sur les parois du fort, des modules de représentation des formes et reliefs des pierres ont pu être créés.
Ces modules ont ensuite été assemblés pour former une matrice de moulage du béton. Une fois le béton coulé, l’aspect et le relief des pierres y sont reconstitués, ainsi que la manière dont sont disposées les pierres.

Des marées d’équinoxe bienvenues

Les marées d’équinoxes de septembre 2025 seront une période propice pour intervenir sur la risberme du fort.
À compter du 6 septembre, et durant deux semaines, des relevés complémentaires vont être effectués sur la risberme pour caractériser précisément sa géométrie et finaliser les plans d’exécutions.

Fort Boyard. Photo Amandine Lecomte – abonnée LRI.

En parallèle les premières interventions de consolidation de la structure seront réalisées, afin de stabiliser les zones de fortes érosions.
Compte-tenu de l’état de dégradation de la risberme, des travaux de restauration interviendront tout au long des trois années de chantier.

Des ateliers nautiques

La forme de radoub (bassin permettant un accueil à sec pour des travaux de construction ou de réparation) de Saint-Nazaire sera occupée dès le mois d’octobre 2025. Après une première étape de préparation de la forme, les ouvrages (éperon et havre d’accostage) y seront fabriqués. Et dès le mois de mai 2026, réalisés.

Dès le printemps 2026, les ateliers nautiques seront en action autour du fort pour préparer la mise en place du havre d’accostage à l’été 2026.
Puis au printemps 2027, ces sera au tour du lit de pose de l’éperon d’être préparé, pour une pose à l’été 2027.

A savoir

Les travaux sont lancés au pied du Fort Boyard. Photo CD 17.