À Rochefort, la construction d’une digue de 1,3 km arrive à son terme. Elle est destinée à protéger le quartier Libération des risques de submersion marine. Lancés en octobre 2024 et pilotés par le Département de la Charente-Maritime, ces travaux s’inscrivent dans le vaste plan PAPI (Programme d’Action et de Prévention des Inondations). Il vise à renforcer la sécurité du littoral face aux tempêtes et au changement climatique.

Photo remise – Dept17
La nouvelle digue, qui reliera les remparts de Rochefort au Pont-Rouge vers Tonnay-Charente, est en voie d’achèvement. Après 15 mois de travaux, la fin du chantier prévue pour janvier 2026. Ce projet fait partie du Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) Estuaire de la Charente. Il vise à protéger plus de 1 500 habitants d’un épisode équivalent à la tempête Xynthia avec une marge de sécurité supplémentaire de 20 cm.
Un maillon clé du Plan Digues
Le chantier, engagé par le Département, représente un investissement de plus de 3,2 millions d’euros. Cette somme est couverte par plusieurs instances : le Fonds Barnier (40 %), la Communauté d’agglomération Rochefort Océan (20 %), la Région Nouvelle-Aquitaine (20 %), et le Département (20 %).
C’est dans le cadre du Plan Digues, programme départemental lancé en 2012, que ce projet prend vie. Aujourd’hui, on compte 25 systèmes d’endiguement dans tout le département. Le montant global de ces opérations s’élève à 200 millions d’euros. Répartis entre neuf PAPI, ce plan doit également permettre de s’adapter aux évolutions climatiques.
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Un littoral placé sous surveillance
Dans l’estuaire de la Charente, particulièrement exposé, une stratégie globale prévoit la construction de 30 km de protections complémentaires dans les cinq prochaines années. Renforcement des rives, protections des deux secteurs de Rochefort, sécurisation du Vergeroux et des bâtiments du quai Libération à Tonnay-Charente.
Le chantier rochefortais est la première grande livraison de cette nouvelle série d’aménagements. Sur le reste du littoral, de nombreux secteurs sont également engagés : La Rochelle, l’île de Ré, Oléron, Brouage, la Seudre ou encore l’estuaire de la Gironde. Là, un syndicat intercommunal spécifique (le SYMADIG) gère un système d’endiguement de près de 50 km.

