Le Carré Amelot présente Le Chemin de la tortue de la photographies de Beya Gille Gacha. Cet artiste franco-camerounaise propose une exposition se présentant comme un carnet de voyage intime, composé de photographies et de notes textuelles.
Gardienne de la sagesse
Reconnue comme gardienne de la sagesse universelle et incarnation de la longévité, la tortue est présente dans les mythologies du monde entier. Dans la culture Bamiléké, dont est issue l’artiste, elle représente justice et prudence. Sa carapace symbolise la voûte céleste, et ses pattes les quatre piliers du monde.
Au Brésil, elle est associée à Shango, divinité du feu et de la justice dans le candomblé.
En Égypte ancienne, la tortue marine est un messager divin, maintenant l’ordre cosmique face au chaos.
Sacré et quête personnelle
Cette exposition reflète à travers chaque fragment photographique et d’écriture, un dialogue entre le sacré et la quête personnelle de l’artiste. Beya Gille Gacha offre un voyage méditatif qui invite à ralentir et à écouter les murmures des anciens à travers les carapaces de notre monde.
Qui est l’artiste ?
Née en 1990 d’une Camerounaise et d’un Français, Beya Gille Gacha est une artiste pluridisciplinaire. En 2011, elle intègre l’École du Louvre, où elle développe sa sensibilité aux arts classiques africains, indo-européens, asiatiques, atlantiques et océaniques. Elle conçoit sa pratique artistique comme un engagement dans une perspective intersectionnelle. En 2018, elle expose à deux reprises sous la direction de Simon Njami : à la Galleria Nazionale de Rome pour l’exposition Io è un Altro / Je est un autre, puis lors de la Kampala Biennale #3 au sein du studio de Pascale Martine Tayou. En mai 2019, ses œuvres sont présentées au salon Révélations au Grand Palais (Paris), au côté de celles de l’artiste Barthelemy Toguo. Elle a également participé à des événements internationaux tels que 1-54, AKAA, West Lake Art Fair, Manifesta # 12. En juillet 2019, elle prend part à la première édition de la biennale internationale de sculpture de Ouagadougou (BISO), dont elle remporte le premier prix (prix Leridon), devant un jury composé d’Abdoulaye Konaté, Soly Cissé, Barthelemy Toguo et Gervanne Leridon. Ses œuvres font aujourd’hui partie des collections de grands établissements tels que le Smithsonian Museum Of African Art et la Banque mondiale, ainsi que de collections privées, notamment la collection Léridon (Le Cap, Paris) ou encore Imago Mundi de Luciano Benetton (Trévise). En 2022, elle a exposé au Musée du Quai Branly et au Maif Social Club à Paris et a fait partie des 59 artistes sélectionnés pour la 14e édition de la Biennale de Dakar.
A savoir
Exposition jusqu’au 11 juillet 2025. Entrée libre.
Visites commentées tout public : samedis 14 juin et 5 juillet à 15h, gratuit sur inscription à reservation.
carre-amelot@ville-larochelle.fr
Visite commentée en audiodescription pour personnes malvoyantes et non-voyantes : mercredi 4 juin de 14h à 15h, gratuit sur inscription à violette.mercier@ville-larochelle.fr. Renseignements : 05 46 51 14 70
Carré Amelot, 10 bis rue Amelot / 05 46 51 14 70 / www.carre-amelot.net.
Mardi, jeudi et vendredi de 13h à 19h – Mercredi de 10h à 19h – Samedi de 14h à 18h