C’est l’heure d’un premier bilan pour l’aéroport de La Rochelle – Île de Ré. À fin août 2025, l’aéroport de La Rochelle – Île de Ré a accueilli 227 589 passagers, soit une progression de + 4,9 % par rapport à 2024, « et ce malgré une offre légèrement réduite en nombre de sièges et de vols (- 0,6 %) », rapportent les responsables de l’aéroport.

« Ce bon résultat traduit une augmentation du nombre de passagers par vol qui est passé de 151 en moyenne en 2024 à 158 en 2025 », pour une capacité de l’ordre de 198 sièges sur les A 320 ou Boeing 737.

À fin août 2025, l’aéroport de La Rochelle – Île de Ré a accueilli 227 589 passagers. Photo La Rochelle info – Amanda BRONSCHEER.

Le taux de remplissage moyen atteint 85,4 %, en hausse de près de 4 points, « confirmant l’attractivité des lignes et la solidité de la demande. »

Les lignes gagnantes

La ligne La Rochelle – Marseille, ouverte en mai 2022 est devenue la première ligne de l’aéroport. (52 000 passagers transportés en 2024 / 33 000 passagers à fin août 2025). « Son succès immédiat illustre la pertinence de l’avion pour les trajets transversaux, là où les autres modes de transport n’offrent pas de solution alternative satisfaisante », assure l’aéroport.

« La dynamique retrouvée sur la ligne de service public La Rochelle – Lyon suite au changement de modèle instauré en 2023 par le Syndicat Mixte (vols directs, assurés en Airbus, avec plus de capacité mais moins de fréquences). » La ligne a transporté plus de
31 000 passagers en 2024 (23 000 à fin août 2025) contre 7 400 en 2022.

Marrakech fait le plein

La ligne de Marrakech, ouverte en juin 2024 et maintenue sur l’hiver dès la première année d’exploitation, affiche le meilleur taux de remplissage (90,5%).

Actuellement, les rotations pour Marrakech sont proposées les dimanches et jeudi.

Quels vols cet hiver 2025/2026

De novembre 2025 à mars 2026, trois lignes seront assurées au départ de La Rochelle – Île de Ré :
Marseille (Ryanair) : deux rotations par semaine (lundis et vendredis) ; vols supplémentaires les mardis et mercredis pendant les vacances de Noël.
Marrakech (Ryanair) : deux rotations par semaine (lundis et jeudis).
Lyon (easyJet) : deux rotations par semaine (lundis et vendredis) plus vols supplémentaires les mercredis pendant les vacances scolaires.

Porto, c’est fini

En revanche, la ligne de Porto ne sera pas maintenue cet hiver alors même que la ligne, ouverte en mars 2011, connaît un succès constant depuis près de 15 ans : 3ème ligne en volume en 2024, avec 43 534 passagers transportés ; 2 ème meilleur taux de remplissage en 2024 (85,1%).

« Il s’agit d’une décision de la compagnie Ryanair qui a décidé de supprimer 750 000 sièges sur l’ensemble du réseau français pour l’hiver 2025/2026 dans un contexte d’augmentation de la fiscalité aérienne », regrettent les responsables de l’aéroport de La Rochelle.

Quel avenir ?

Selon ses gestionnaires, l’aéroport de La Rochelle – Ile de Ré « compte parmi les aéroports français sortis renforcés de la crise sanitaire et enregistrant une forte progression de la demande :
+ 26 % en 2024 versus 2019 (moyenne nationale : – 4 %)
+ 19 % en 2024 versus 2023 (nouveau record pour la seconde année consécutive). »

« Des perspectives de développement seraient envisageables, tout en poursuivant la réduction des émissions carbone, lesquelles sont somme tout très limitées à l’échelle de l’agglomération (environ 0,13%). »

Trois objectifs affirmés

Le Syndicat Mixte affirme poursuivre ses prospections vers de nouveaux marchés potentiels : Espagne, Italie, Allemagne, Nice, Strasbourg, vers un hub international…. Plusieurs objectifs sont poursuivis : « D’abord faciliter la mobilité de la population et la venue d’une nouvelle clientèle étrangère. Ensuite, étendre les périodes d’exploitation des lignes saisonnières, afin de renforcer l’offre aérienne sur les ailes de saison et en hiver. Enfin, augmenter les fréquences sur les liaisons existantes. »

« Les augmentations de fiscalité inscrites dans la loi de finances 2025 constituent un frein certain au développement de nouvelles liaisons », regrette le syndicat mixte, qui souhaite malgré tout « dans les années à venir, renforcer son rôle afin d’accroître les retombées économiques du tourisme dans le département, au-delà de la simple augmentation du nombre de visiteurs.
Les enquêtes annuelles confirment en effet que l’avion favorise une plus grande durée de séjour et des dépenses plus importantes par visiteur. »