Il n’y aurait plus 599 arbres coupés près de l’aéroport mais 129… Ce qui n’empêchera pas un rassemblement ce dimanche 7 décembre.

À l’issue des échanges menés avec l’aéroport et la préfecture, le maire de La Rochelle annonce dans un communiqué « avoir obtenu un accord permettant de concilier sécurité aérienne, protection de la biodiversité et avenir du bois de la Faucherie. »

« La mise en conformité avec les normes européennes et les prescriptions de la DGAC s’impose à l’ensemble des aéroports français« , indique le maire. « Les arbres qui dépassent aujourd’hui les hauteurs autorisées constituent un obstacle identifié par l’État. Sans action, la piste aurait été réduite au 1er janvier 2026, empêchant les vols commerciaux et fragilisant l’activité essentielle de la tour de contrôle (vols de secours, transports d’organes, Marine). »

129 arbres coupés au lieu de 599

La déclaration préalable déposée par l’aéroport prévoyait jusqu’à cette semaine la coupe de 599 arbres.

« Après négociation, j’ai obtenu la réduction du nombre d’arbres abattus à 129, strict minimum nécessaire à la sécurité », annonce le maire. « Le maintien maximal du couvert boisé, conformément au protocole initial. Le retrait de la Déclaration préalable (DP) déposée en novembre et le dépôt d’une nouvelle demande conforme à l’accord obtenu. »

Le premier magistrat de la ville de La Rochelle indique par ailleurs qu’il y aura « une compensation écologique significative : 1 arbre coupé = 5 arbres plantés ».

Une manifestation dimanche

Cette annonce faite ce vendredi n’empêchera pas le rassemblement organisé par le  Collectif de Défense du Bois classé de la Faucherie ce dimanche 7 décembre, à 11 heures au pied de la forêt.

« Nous n’acceptons pas le massacre du bois et de sa biodiversité« , dit le collectif. « La stupeur et de la colère exprimées par de nombreux habitants et habitantes du territoire, ne semblent pas remettre en question la décision de l’abattage qui serait exécutée dans les prochains jours ou les prochaines semaines. »

« Nous, associations, citoyen-nes et élu-es constitués en collectif, refusons ce que certains considèrent comme inéluctable pour se conformer à la réglementation aérienne, à savoir la destruction programmée d’un espace de biodiversité inestimable non seulement par le nombre d’arbres mais aussi par la richesse et la diversité des espèces et de leurs habitats impactés, largement sous-évaluées dans l’étude réalisée par le bureau d’études. Dans un territoire qui vise la neutralité carbone en 2040, les projets de micro-forêts « bleues » ne remplaceront pas les arbres coupés. »

Dans un communiqué qui nous a été adressé, le collectif demande de « surseoir à l’exécution de cet arrêté et en particulier la suspension de la dérogation espèces protégées, de diligenter un complément d’inventaire sur toutes les espèces protégées et sur l’ensemble des cycles biologiques des espèces (4 saisons), de conduire des études sur l’impact d’un abattage en période d’ hibernation des chiroptères (chauve-souris) et des conséquences sur les populations (état de conservation,« , notamment.

Le programme de dimanche

Une pétition

Enfin, depuis plusieurs jours une pétition est en ligne : ici. Plus de 2000 personnes l’ont déjà signée.