Mardi 16 décembre 2025, le Maire de La Rochelle, Thibaut Guiraud, a présenté aux associations et comités de quartier les conclusions des dernières études du CEREMA sur le pont de Tasdon. Fragilisé par la corrosion, le pont resterait stable pour les modes doux, mais sa reconstruction semble la solution la plus adaptée.

Un ouvrage vieillissant mais sécurisé
Les études menées en 2024–2025 confirment, selon le communiqué de presse reçu ce jour, que le pont de Tasdon « fragilisé par la corrosion, reste stable pour des usages limités : piétons et modes doux uniquement, sans charges importantes »
Pour garantir la sécurité, plusieurs mesures ont été mises en place par le Département, sur recommandation du CEREMA et suite au jugement du Tribunal administratif de Poitiers :
- installation de filets sous les travées et sur les parties hautes ;
- inspections régulières (trimestrielles et approfondies tous les trois ans) ;
- contrôles topographiques périodiques ;
- sécurisation des réseaux par la Ville, le Département, la SNCF et les concessionnaires.
Ces mesures « sont maintenues jusqu’à la déconstruction du pont ».

Pourquoi une reconstruction est privilégiée
Les études montrent que la réparation « coûterait presque aussi cher qu’une déconstruction et reconstruction de l’ouvrage », mais « ne garantirait pas une durée de vie satisfaisante » et « imposerait des contraintes de maintenance lourdes et répétées ». Elle « ne répondrait pas aux besoins futurs de circulation et de sécurité du secteur », précise la Ville de La Rochelle dans le communiqué.
La reconstruction permettrait, au contraire, de concevoir un ouvrage « adapté aux usages actuels (piétons, vélos, circulation motorisée) », « répondant aux normes ferroviaires sous-jacentes » et « compatible avec les aménagements de la rue Émile-Normandin », tout en restant « plus durable et sécurisé ».
L’aspect esthétique du nouveau pont devra être soumis à l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France pour assurer son intégration dans l’environnement.
Des contraintes fortes liées au réseau ferré
Le pont surplombe « une infrastructure ferroviaire très fréquentée », ce qui impose :
- des études préalables poussées ;
- une coordination étroite avec SNCF Réseau ;
- des délais incompressibles pour intégrer les contraintes de sécurité ferroviaire.
Un délai minimal de 3 ans est nécessaire pour libérer des créneaux d’intervention sur le réseau ferroviaire après validation de l’étude préliminaire.
Calendrier prévisionnel
Une fois le maître d’ouvrage désigné, les étapes devraient s’enchaîner ainsi :
- Étude préliminaire (16 à 18 mois) : diagnostic complet, choix du type de pont, premières esquisses, compatibilité ferroviaire.
- Études SNCF liées à l’exploitation (6 mois minimum).
- Programmation et planification des travaux (environ 3 ans).
Au total, les travaux pourraient « débuter environ 5 ans après la désignation du maître d’ouvrage, et s’achever 2 ans plus tard ».
Un projet structurant pour le quartier
Le préprogramme du CEREMA, issu de la concertation avec les habitants en 2024, propose un pont comprenant :
- deux cheminements piétons ;
- une piste cyclable bidirectionnelle ;
- une voie de circulation dans chaque sens.
Le CEREMA propose également « de mettre en place un groupement de commandes afin de lancer rapidement les études préalables, en réunissant Ville, Département, État, Région et Agglomération ». La Ville « y est favorable et soumettra officiellement cette proposition au Département afin d’accélérer la remise en service de la liaison inter-quartiers ».
En conclusion du communiqué de presse, la Ville s’engage à publier « le rapport complet du CEREMA sur le site de la Ville de La Rochelle, dès réception de l’accord du Département ».

