Réunis en conférence de presse, les partis de gauche ont officialisé ce lundi 15 décembre leur union en vue des élections municipales de mars 2026 à La Rochelle. Autour de la candidate Maryline Simoné, écologistes, socialistes et communistes affichent une volonté commune : tourner la page des divisions et proposer un projet partagé, écologique et social.

Longtemps attendue par une partie des électeurs, l’union de la gauche a été annoncée publiquement. « Il n’y a de solution que si nous sommes réunis« , a affirmé Maryline Simoné. Elle plaide pour « retrouver l’âme de La Rochelle » et mettre fin aux « guerres d’ego dont tout le monde est témoin« .
« Nous plutôt que je »
La tête de liste revendique un choix clair. « Dire nous plutôt que je« . Une démarche collective qu’elle présente comme une responsabilité politique, dans une ville décrite comme « d’ouverture et de dialogue« . Maryline Simoné souhaite que La Rochelle redevienne « une ville qui fascine et dont on peut être fier« . Elle refuse l’image de « parc d’attraction » à laquelle La Rochelle est parfois réduite. Elle défend une gestion sérieuse, fondée sur la justice sociale et l’égalité des chances, avec l’écologie comme » fil rouge« .
À ses côtés, Jean-Marc Soubeste insiste sur la nécessité de « faire de la politique autrement« . C’est-à-dire plus proche des préoccupations quotidiennes : inégalités, insécurité, dégradation de l’espace public ou pollution. Il met en avant une organisation en binôme ville-agglomération et souligne la portée symbolique d’une possible première femme maire de La Rochelle, promettant transparence et diversité dans l’équipe à venir.

Logement et gratuité des transports
Côté programme, les partis présents, exposent les grandes lignes. Le logement s’impose comme une priorité pour Léa Crestois, porte-parole du collectif Assemblée citoyenne. Elle rappelle que 12 000 demandes de logements sociaux sont en attente. On retrouve l’encadrement des loyers, la régulation des meublés de tourisme et le renforcement de la démocratie locale parmi les axes forts. Mais aussi la volonté de redonner la parole aux citoyens via des référendums d’initiative locale.
Brahim Jlalji, lui, voit dans cette union « le fruit d’un long travail« . Celui-ci sera centré sur les préoccupations des Rochelais les plus en difficulté. Défenseur du service public et du tissu associatif, il plaide pour des politiques intergénérationnelles et avance la gratuité des transports pour les moins de 25 ans comme première étape. Avant, si la situation économique le permet, d’étendre la gratuité à tous.
La campagne s’annonce progressive. Le programme détaillé arrive en janvier. « Rendre des comptes et tenir les comptes« , promet Maryline Simoné. Elle souhaite également aller à la rencontre des habitants dans les quartiers. Objectif affiché : réinventer La Rochelle « comme on l’aime« , en lien étroit avec l’agglomération.

