C’est dans ses gènes : l‘association rochelaise Terra Amata s’engage depuis sa création à promouvoir l’art plastique dans l’espace public, « en s’adressant à un public large et pas forcément initié à l’art », dit-elle. « Outre les expositions et les manifestations, notre association est porteuse de projets artistiques participatifs, favorisant l’inclusion et l’engagement communautaire. »

Ces dernières semaines, l’association a consacré son temps à réaliser un projet participatif intitulé « Réseaux connectés » avec les habitants des quartiers de Mireuil et de Villeneuve-les-Salines de La Rochelle. « Ce projet novateur consiste en l’installation de grandes structures immersives dans chacun des quartiers, reliées entre elles par un système informatique », explique l’association. « Cette connexion permet non seulement d’écouter des paysages sonores spécifiques à chaque quartier, mais aussi de communiquer en direct entre les sculptures, créant ainsi un pont artistique et social entre les deux communautés.« 

Une mise en réseau des cultures

« Réseaux connectés » se veut être un projet « qui valorise et met en réseau les cultures et acteurs d’un territoire par une construction monumentale de sculptures immersives et interactives sur différents sites de la ville. »
Dans le cadre de ce projet; une installation a pris corps sous forme de « sculptures rhizomes », construites in situ à partir des branches d’arbres et avec la participation des habitant·es. Ces tunnels végétaux s’enfonçant dans le sol sont donc la partie émergée d’un vaste réseau « racines » interconnecté, reliant entre elles les trois « sculptures rhizomes » bâties à La Rochelle et à Lagord.

Des questionnements

« Ce projet, à la fois de médiation et de création, est né des questionnements autour des liens que nous entretenons avec notre environnement tant culturel que naturel », reprend Terra Amata. « Dans son ouvrage « La vie secrète des arbres », Peter Wohlleben, ingénieur forestier et écrivain allemand, décrit tout un réseau sous-terrain de communication entre les arbres par les mycorhizes qu’il surnomme « l’internet des arbres ». C’est ce concept naturel fascinant de mycorhizes qui a inspiré le projet de création d’un réseau de « sculptures rhizomes » inter-connectées. »
Ainsi, un système sonore est intégré dans les deux sculptures à La Rochelle qui diffuse des paysages sonores créés par les habitants sur leur territoire. Ce système sonore permet, également de communiquer à travers les sculptures et de faire vivre le réseau.

Où voir ces ouvrages ?