Le street art s’est installé La Rochelle et des visites proposent de découvrir les plus belles fresques, abritées dans de nombreux quartiers et nombreuses rues. Petite visite.
Avec Marguerite, la Rochelaise, “les balades z’urbaines de LR” offrent la possibilité de découvrir La Rochelle autrement. De découvrir des trésors cachés de cette ville maritime. De se promener dans des des lieux éphémères, où les fresques ne manquent pas de surprendre. Certaines s’effacent. D’autres disparaissent pour en laisser apparaître de nouvelles. Le graff lance ici un appel aux regards.
Découvrez le Street Art
Une balade pédestre dure 1h30 à 2h. Elle permet de découvrir les trésors d’art urbain qu’abrite la Rochelle. Des tags à la calligraphie simple ou complexe, des graffitis plus ou moins colorés, des pochoirs à la bombe, des collages de toutes tailles, des stickers, des dessins et des fresques monumentales : des créations collées, gravées, bombées, colorées…
Toutes les formes de graffitis se sont réunies, ici, pour le plus grand bonheur des amateurs d’art.
Le street art, c’est quoi ? Ce n’est pas une reproduction de ce qui existe déjà sur les toiles des musées ou des galeries, Ce n’est pas non plus un 8e ou un 9e art. Le street art réinvente des pratiques et des arts anciens. C’est un art “hors-piste” qui prend la rue. Des œuvres inattendues qui « enchantent » la ville et dont les passants n’en ont pas forcément conscience.
Il y a des adieux…
Près du vieux port de la Rochelle et de l’Aquarium, des œuvres de street art habitent la friche du Gabut. Ici des graffeurs internationaux tels que EPEO ou DECLIC se succèdent pour créer des fresques toutes plus détaillées les unes que les autres.
En hommage au lord KERE, un grand graffeur, EPEO illustre sur un mur de la friche une fresque qui reprend le slogan du défunt, “Never Stop”. Une manière de mettre en lumière les grandes stars du graff qui ont laissé derrière eux de nouveaux murs à imager.
“ A la mémoire de notre homeboy”, cet hommage est rendu à Térence Robert, un amateur de graff de skate et en général d’arts de la rue. L’homme a perdu la vie le 3 janvier 2014, alors qu’il faisait du bodyboard au large de la plage des Conches en Vendée, mais ses amis se sont réunis pour construire cette fresque mémorielle et ne pas le laisser sombrer dans l’oubli.
Et des fresques colorées
DECLIC, quant à lui, est le premier graffeur connu de la Rochelle. Il est selon Marguerite la rochelaise “la locomotive du graphisme”. Sa signature est devenue rapidement un élément indissociable des murs de la ville et en général des villes de France. Pourtant sur cette frise qui représente l’univers du dessin-animé avec pour centre le “marsupilami”, DECLIC n’a pas pu finir tout ce qu’il voulait faire. Le temps manquant, il reste assez déçu de son travail.
Certains murs de cette friche sont recouverts de dessins qui ne portent pas vraiment de liens entre eux, ils sont simplement le résultat de l’imagination débordante des graffeurs : un visage qui a pour cheveux de la mousse végétale, un héron, ou encore plus récent, une représentation d’Osiris, le dieu égyptien, juge des morts. Le sens de toutes ces œuvres se déplace au même rythme que leurs créateurs.
Beaucoup d’humour…
Dans la rue Saint-Nicolas, il est possible d’apercevoir de murs en murs, un petit chat très bavard qui a pour maître, “parenthèse”, un artiste à l’imagination débordante. Il met en scène, Captain, son chat, dans plusieurs situations cocasses tout le long de la rue. Son fidèle ami “Bobby” se balade aussi dans les rues de La Rochelle à la recherche d’une autre bêtise à faire. “Super Bourdi”, artiste français laisse son petit personnage en slip rouge recouvrir les murs français et offre aux passants un peu plus de joie dans leurs quotidiens.
Et du choc
D’autres graphismes sont un appel à l’aide. Ils soutiennent une cause et utilisent l’art et les murs pour parvenir à toucher les gens et parfois à les choquer.
C’est le cas de Al pacman, un graffeur engagé qui se charge d’une responsabilité en, par exemple, dessinant une baleine colorée dans le quartier du Gabut pour dénoncer le réchauffement climatique. Il l’a réalisé lors du graffiti jam : “ Lord in the West” qui a réuni 130 graffeurs à La Rochelle durant le week-end de la Pentecôte 2022.
Par ailleurs, un autre graffiti, que l’on peut découvrir lors des balades z’urbaines, créé par l’artiste EZK, à l’hôtel François 1er, dénonce l’exploitation de la compagnie Cartier sur les enfants et en général, le problème de la répartition des richesses.
A savoir
Les Balades z’urbaines de LR sont proposées toute l’année sous trois formats :
- À l’heure du goûter : les mercredis de 15h30 à 17h30
- Les DominiCK’ales : Les dimanches de 10h30 à 12h30
- Les Noct’Ambules : Les vendredis de 18h30 à 20h30
Une visite en plein air, accessible à tous publics. De 15 à 20€ par personne – Eligible au Pass Culture.
Groupes et visites privatisées sur demande (lexa@lexa-and-co.com) à partir de 12€/pers.
Réservation en ligne uniquement, tarifs, dates et réservations :https://lexa-and-co.com/