Le département de la Charente-Maritime doit investir 44 millions d’euros dans sa restauration. Un appel aux dons est lancé.

Après une concertation publique qui a permis d’alerter sur le mauvais état du fort Boyard et de présenter un projet pour sa sauvegarde, le Département de La Charente-Maritime a lancé dernièrement une campagne d’appel aux dons, en s’associant à la Fondation du patrimoine.

En cette fin d’année et les prochains mois, celles et ceux qui le souhaitent peuvent faire un don pour sauver le fort Boyard (en bénéficiant d’une déduction fiscale), via le site de la Fondation du patrimoine : www.fondation-patrimoine.org/fort-boyard, par sms au 92 892 (don de 10€ uniquement), ou par chèque sous envoi postal. Il sera possible de donner pour sauver le fort Boyard jusqu’à la fin des travaux prévus en 2028.

Le week-end dernier, quelque 34000 euros avaient déjà été collectés, sur les neuf millions espérés.

Les ouvrages de protection détruits au fil du temps

Depuis plusieurs décennies, le fort Boyard subit les assauts des vagues et du temps, menaçant sa pérennité.

Si le fort était, à l’origine, protégé par un éperon sur sa façade Nord-Ouest et par des jetées latérales faisant office de havre d’accostage sur sa façade Sud-Est, il est depuis plusieurs années exposé aux assauts de la mer ; ses ouvrages de protection ayant été détruits au fil du temps.

« Cela se traduit aujourd’hui par une forte exposition du fort Boyard aux attaques de la houle, menant à sa détérioration : plusieurs fissures sont visibles à l’œil nu depuis l’extérieur », indique le Département.

Convaincu à l’idée de ne pas laisser périr le fort Boyard, le Département de la Charente-Maritime a décidé de se lancer « dans un projet d’envergure, en réalisant la reconstruction, avec les technologies et les matériaux actuels, des ouvrages originels qui ont été détruits au fur et à mesure du temps.« 

.Le fort, après restauration.Document : Groupement-ETPO.

Les travaux qui commenceront à l’été 2025, seront réalisés par une équipe pluridisciplinaire (Delphine Gramaglia, architecte du Patrimoine, le bureau d’études BRLi, ainsi que l’entreprise ETPO), et financés en partie par la campagne d’appel aux dons lancée en cette fin d’année 2024..