C’est un document de l’Agence régionale de la santé qui l’affirme : « La progression du moustique tigre se poursuit dans le territoire métropolitain ce qui augmente le risque de foyers épidémiques autochtones. La saison de surveillance a débuté le 1er mai et se poursuivra jusqu’au 30 novembre. »

Le moustique tigre est désormais actif dans onze départements de Nouvelle-Aquitaine, la Creuse n’est pas encore concernée. Il est cependant implanté de manière inégale sur les territoires.

La lutte s’organise

Dans le cadre d’un marché public, l’ARS indique financer plusieurs opérateurs. Ils sont habilités à lutter contre le moustique tigre. il y a notamment Altopictus, Qualyse, le laboratoire TERANA Creuse, le laboratoire départemental de la Dordogne et le Département de la Charente Maritime.

« Comment lutter ? En supprimant ou en vidant tous les contenants et objets pouvant retenir l’eau de pluie pour éviter que le moustique tigre ne ponde et prolifère. »

« Le moustique tigre (de son nom scientifique Aedes albopictus)est un moustique urbain, qui se déplace peu », explique l’ARS. « Il vit dans un rayon de 150 m…Le moustique qui vous pique est donc né dans votre quartier !La femelle pond dans de très petites quantités d’eau, principalement dans nos jardins : l’équivalent d’un bouchon renversé lui suffit . »

Dengue, du Chikungunya, et du Zika

Outre la nuisance indéniable qu’il entraîne, il faut impérativement lutter contre la présence du moustique tigre en raison du risque épidémique qu’il représente. En effet, il est potentiellement « vecteur » des virus de la Dengue, du Chikungunya, et du Zika.

Ces maladies vectorielles peuvent aussi être importées par des voyageurs porteurs du virus (cas importés).

Si le moustique tigre pique une personne malade, il peut transmettre le virus en piquant d’autres personnes (il s’agirait alors d’un cas autochtone) ce qui pourrait être le début d’une épidémie.

Enquête et repérage

« Si un cas de Dengue, Chikungunya ou Zika est diagnostiqué, le médecin le déclare immédiatement à l’ARS », annonce l’Agence. « Cette déclaration déclenche une enquête de repérage du moustique autour du domicile du patient. Si le résultat des analyses est positif, une opération de démoustication dans un rayon de 150 mètres peut être déclenchée.« 

Selon l’ARS, plusieurs foyers de transmission autochtone ont été observés en métropole ces dernières années. Il existe donc bien un risque important que ces situations se répètent plus fréquemment, en lien notamment avec le changement climatique qui favorise l’installation du moustique dans nos territoires.

A savoir