C’est un projet incroyable. Il se passe sur l’Île de Ré. Il a pour objectif de retrouver les vestiges de l’armée de Buckingham : la première armée britannique de l’Histoire.

Selon les personnes à l’origine de ce projet, les prospections prévues en 2025 pour rechercher l’armée de Buckingham auront lieu dans les marais de l’Île de Ré. Elles sont placées sous l’égide d’une équipe internationale d’historiens et archéologues, dont l’historien Thomas Cogswell (Université de Californie Riverside), spécialiste des événements de l’Île de Ré, et l’archéo-anthropologue Caroline Laforest (Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. Ces derniers viennent de rejoindre le Conseil Scientifique de l’association Île de Ré Patrimoine dirigé par l’historien de la guerre Benjamin Deruelle (Université du Québec à Montréal).

Les historiens David Parrott (Université d’Oxford), Laurence Spring (Université de Londres), auteur de l’ouvrage « La première armée britannique 1624-1628, l’armée du Duc de Buckingham » et Markus Meumann (Université d’Erfurt) collaborent également aux recherches aux côtés de beaucoup d’autres.

Plus de 3000 morts

L’association Île de Ré Patrimoine, qui a identifié quatre siècles après cet événement majeur des Guerres de Religion le site exact de la bataille du Pont du Feneau, vient de lancer les démarches auprès de l’Etat et de la Fondation du Patrimoine afin d’obtenir les autorisations et les financements nécessaires aux prospections terrestres et subaquatiques de 2025, puis aux fouilles envisagées en 2026, 2027 et 2028 dans les marais de l’île.

Le 8 novembre 1627 entre 3.000 et 3.500 ont péri sur ce champ de bataille.

Un comité de suivi

Forte de ces découvertes et de l’appui de la Région et du Département, l’association vient de créer un « Comité de Suivi des Prospections et des Fouilles . La première réunion est programmée » le 8 novembre 2024, date anniversaire de la bataille.

« L’identification par l’association Île de Ré Patrimoine du site exact de la bataille du Pont du Feneau ouvre la voie à de nouvelles découvertes potentiellement considérables », a récemment déclaré Benjamin Deruelle, historien français de la guerre, directeur du Conseil Scientifique de l’association, actuellement professeur à l’Université du Québec à Montréal.

« Tous les passionnés d’histoire peuvent s’en réjouir : ces démarches vont nous permettre de récupérer une histoire méconnue qui appartient à tous et qui a transformé la France et le Royaume Uni », termine le président de l’association, le journaliste Indalecio Alvarez.