Parmi les 221 molécules recherchées dans l’eau distribuée à La Rochelle et son agglo, l’ARS a trouvé dans un des 16 forages un pesticide.
Hélo le service public de l’eau de la Communauté d’agglomération de La Rochelle réalise très régulièrement des contrôles de qualité. C’est ainsi qu’à la demande de l’Autorité Régionale de Santé (ARS), la liste des molécules recherchées a été élargie pour les analyses réalisées au début du mois de juillet. Ce sont désormais 221 molécules qui sont recherchées dans l’eau distribuée.
Les résultats qui viennent d’être notifiés par l’ARS font apparaitre la présence sur l’un des 16 forages contribuant à l’alimentation en eau potable de notre territoire, du Chlorothalonil R471811,un métabolite, c’est-à-dire un sous-produit issu de la dégradation du Chlorothanolil.
Un pesticide longtemps utilisé
Ce métabolite « R471811 » est donc issu du Chlorothalonil : un pesticide très utilisé entre 1970 et 2019, date à laquelle il a été interdit en France.
Comme expliqué dans le rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) publié en avril 2023, ce « métabolite résiduel » du pesticide est malgré son interdiction encore présente sur l’intégralité du territoire national mais aussi dans certaines eaux en bouteille. S’il était déjà recherché et présent en quantité infime, ce métabolite n’était jusqu’ici pas recherché.
Le taux constaté sur un des forage de l’Agglomération (1,9µg/l ) demeure en deçà du seuil de toxicité (3µg/l) au-delà duquel l’ARS impose une restriction d’usage.
Renforcement des protections
« Face à cette situation que nous déplorons et subissons une nouvelle fois, la Communauté d’Agglomération de La Rochelle » affirme « rester mobilisée » et indique vouloir « agir avec ambition et détermination pour la préservation de la qualité de son eau notamment à travers le renforcement de la protection de ses captages où l’Agglo a investi 300 000 euros par an ces cinq dernières années. »
Cette même Agglo rappelle qu’elle vient par ailleurs d’acquérir 30 hectares de terres agricoles à proximité du captage d’Anaïs pour les destiner à l’agriculture biologique.
Elle a aussi lancé la procédure de Déclaration d’Utilité Publique qui permettra le classement et la protection de fonciers autour du captage de Casse-Mortier à Clavette. Elle souhaite le Renforcement des contrôles de qualité de l’eau, sur ces molécules tout au long de l’année vont être renforcés. « Les investissements pour renforcer les dispositifs de traitement destinés à éliminer les molécules dangereuses vont se poursuivre », affirme l’Agglo..
Enfin, cette dernière souhaite continuer d’œuvrer, dans le cadre de son projet alimentaire de territoire, avec le monde agricole pour un changement des pratique et une sortie des pesticides.