Elles s’appellent Béatrice, Stéphanie et Pauline. Mère, fille et petite-fille. Toutes les trois ont couru la Sarabande des Filles 2025 à La Rochelle, main dans la main ou presque. Ensemble, elles montent sur la troisième marche du podium dans la catégorie “Mère,fille et petite-fille ”. Témoignage croisé.
La Sarabande, une course au féminin à La Rochelle
La Sarabande des Filles de La Rochelle est une course exclusivement réservée aux femmes. Chaque année, elle attire des coureuses de tous âges dans les rues de La Rochelle. Pour l’édition 2025, la formule a été simplifiée : un seul parcours de 7 kilomètres, remplaçant les traditionnels 5 et 10 km des années précédentes. Plusieurs catégories sont représentées, dont celle des équipes intergénérationnelles, comme celle de Béatrice, Stéphanie et Pauline.
Béatrice, Stéphanie et Pauline répondent aux questions de La Rochelle info
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Béatrice : Mère, 68 ans
Stéphanie : Fille, 43 ans
Pauline : Petite-fille, 18 ans
C’était votre première participation à la Sarabande des Filles de La Rochelle?
Pauline et moi (Stéphanie) avons participé l’an dernier, mais pour maman c’était une première.
Comment s’est passée la course pour vous ? Quel a été le moment le plus fort ?
Béatrice :
Physiquement, c’était difficile car je ne me suis pas entraînée. Le moment le plus fort pour moi a été les encouragements inattendus sur le parcours. Je ne m’attendais pas à être autant encouragée sur le parcours.
Stéphanie :
J’appréhendais beaucoup la chaleur mais finalement, tout s’est bien passé. J’ai gardé le rythme tout le long de la course et j’ai apprécié le nouveau parcours. Le moment le plus fort pour moi a été le passage de l’arrivée avec ma fille.
Pauline :
Moi j’avais juste envie de mourir ! (rires) Plus sérieusement, j’avais envie de me surpasser. Pour moi aussi, le moment le plus fort a été le dernier sprint, avec maman, pour passer la ligne d’arrivée.

Quelle a été votre stratégie ou votre état d’esprit pendant la course ?
Béatrice :
Passer la ligne d’arrivée coûte que coûte, sans forcer inutilement, pour ne pas échouer.
Stéphanie :
Avant la course, nous nous sommes soutenues et entraînées régulièrement avec des copines. Pendant la course, j’ai choisi de maintenir un rythme régulier et de rester dans le plaisir plutôt que de forcer sous la chaleur.
Pauline :
Moi j’ai pensé au burger sur la ligne d’arrivée ! 😋 Mais surtout à ne pas lâcher pour arriver, doucement mais sûrement.
Avez-vous rencontré des difficultés ou un moment de doute ?
Béatrice :
Je me suis interdit de douter, malgré la fatigue, pour que fille et petite-fille soient fières de moi.
Stéphanie :
Non mais je m’inquiétais de savoir comment cela se passait pour maman, qui avait souhaité que l’on avance sans elle.
Pauline :
Oui mais je voulais me forcer à aller au bout.

Que représente cette place pour vous en tant que famille et femmes de différentes générations
Béatrice :
Un podium inimaginable et improbable, une grande joie, des étoiles dans les yeux. La surprise et la fierté pour mes “Petites”.
Stéphanie :
Je suis fière de nous, vraiment. Nous avions à cœur de participer à cette aventure toutes les trois, avec pour seul objectif d’aller au bout. Le podium était une vraie surprise et restera un souvenir impérissable.
Pauline :
Bah moi je trouve ça bien. Je trouve ça cool qu’on ait fait ça toutes les trois, peu importe l’âge.
Qu’est-ce que ça vous a apporté de partager cette aventure entre trois générations ?
Béatrice :
Une preuve de grande complicité, teintée d’humour. Un lien supplémentaire.
Stéphanie :
Une grande fierté et beaucoup de gratitude d’avoir la chance de pouvoir participer à cette course emblématique de La Rochelle avec ma maman et ma fille.
Pauline :
J’en suis fière.
Un souvenir ou une émotion que vous garderez de cette journée ?
Béatrice :
La main tendue d’un petit garçon, dans les bras de son papa, pour toper.
Stéphanie :
Le plaisir de courir tout le long à côté de ma fille et l’étonnement total à l’annonce du podium.
Pauline :
J’étais choquée de monter sur le podium.

Au-delà du chrono et du podium, cette course restera pour toutes les trois un moment de complicité et de légèreté. Béatrice se souvient en riant d’ « un panneau tendu par les supporters avec le champignon de Mario Bros à toper pour un boost », tandis que Stéphanie et Pauline évoquent en chœur « Mamie qui perd des bouts de chaussures au départ de la course ».
Chacune avait son petit rituel : pour Pauline, c’était « le bracelet de mamie et The Weeknd dans les oreilles », Stéphanie lançait « l’appli de course et la musique », et Béatrice, plus symbolique, portait « certains bijoux qui me relient aux présents et aux absents ».
Si déterminer qui est la plus sportive reste un débat entre la mère et la fille, Béatrice tranche avec humour : « Surtout pas moi ! »
Une chose est sûre : cette aventure à trois restera gravée dans leurs mémoires.