La Chapelle des Dames Blanches propose une exposition White dance, une sélection d’œuvres numériques de l’artiste Najia Mehadji.
Née à Paris en 1950, diplômée des beaux-arts de Paris ainsi que de l’Université Paris 1 (maîtrise sur Paul Cézanne), Najia Mehadji vit entre Paris et Essaouira (Ville jumelée avec La Rochelle).
Très tôt, elle expose à la Galerie Montenay à Paris et présente ses œuvres aux musées des Beaux-arts de Caen et de Poitiers. Son œuvre picturale effectue une synthèse entre Orient et Occident. Son art renouvelle la peinture contemporaine en conjuguant la couleur monochrome, la ligne continue du dessin et des éléments d’architecture ou d’ornementation orientale – la coupole, le polygone, l’arabesque, la calligraphie.
Issues de nouveaux concepts et de nouvelles formes unissant le corps et l’esprit, Najia Mehadji invente son propre style à la fois incarné et dépouillé, dynamique et spirituel.
Entre dessin, peinture, abstraction et figuration
« Mon travail », dit-elle, « se situe entre le dessin et la peinture, l’abstraction et la figuration, la couleur et la lumière, le dehors et le dedans, le mouvement et le suspens, le sensible et le symbolique, le geste et l’idée, la géométrie et l’organique, la forme et le flux, la contrainte et la liberté, l’intuition et la réflexion, la perception et la mémoire. »
Cet ensemble d’œuvres noir et blanc, qui sont les « couleurs de la sublimation de la lumière et des ténèbres », résonne étroitement avec la chapelle des « Dames Blanches ». Ces formes blanches brossées en circonvolution sur fond noir suggèrent la danse des derviches – tourneurs dans leur relation symbolique au cosmos, voire celle de la danseuse américaine Loïe Fuller. Elles sont un emblème de la peinture, tout en convoquant des nouvelles technologies.
Des volutes simples
Najia Mehadji s’interroge sur le temps, la notion de passage, du mouvement. Ses œuvres s’offrent aux visiteurs comme des lieux de déploiements d’arabesques contemplatives, « de volutes simples, élégantes et gracieuses qui nous entrainent par leur fluidité dans des zones vertigineuses capables de nous ouvrir sur l’éternité selon Mohamed Rachdi. »
« Chacun d’entre nous », indique Najia Mehadji, « perçoit de plus en plus que l’art est précieux pour vivre. Dans les moments difficiles, un roman, une exposition, un film, un morceau de musique nous donnent ce qui rien d’autre peut nous donner : le sentiment d’une durée qui nous dépasse et nous recentre. »
Calligraphie, arabesque, coupole, peinture, dessins d’éléments d’architecture ou d’ornementation orientale, Najia Mehadji s’approprie des pratiques traditionnelles et les révolutionnent dans ses travaux.
Elle expose très tôt
Cette artiste née à Paris en 1950 est diplômée de l’Ecole des Beaux-arts de Paris ainsi que de L’Université Paris 1 (maîtrise sur Paul Cézanne). Ces diplômes lui permettront de travailler avec des groupes d’avant-gardes ouverts aux cultures dites « extra européennes » tels que Peter Brook et le Living Theatre. Très tôt, pendant les années 80, elle expose à la galerie Montenay, à Paris, et montre ses œuvres lors de deux expositions personnelles aux Musées des Beaux-arts de Caen et de Poitiers.
Consciente de son statut de femme artiste, elle ose utiliser des pratiques dites « masculines » comme la calligraphie et fréquente dans les années 1970 un groupe de femmes artistes ainsi que la revue féministe « Sorcières ».
Vivant entre Paris et Essaouira au Maroc, elle est marquée par cet aller-retour culturel et évoque l’Orient et l’Occident dans ses travaux, notamment dans sa série de toiles Icares (1985-86).
En quête de transculturalité, elle s’intéresse à la gestualité du Nô japonais mais aussi des rituels soufis. La thématique du temps est omniprésente dans sa pratique, apparaissant dans la succession des lignes qu’elle dessine où chaque ligne est le temps d’un geste.
Goya l’inspire
Véritable militante, elle réalise en 1993-1994 la série des Coupoles en réaction aux crimes de guerre commis contre les Bosniaques en ex-Yougoslavie et n’hésite pas à s’imprégner des plus grands artistes, tel que Goya, pour poursuivre son engagement contre les violences des guerres contemporaines.
Depuis une quinzaine d’années sa réflexion autour du soufisme l’entraine à réaliser des expositions telle que Mystic Dance en 2020 montrée à la chapelle des Dames Blanches dans l’exposition « White Dance » : les formes blanches brossées en circonvolution sur fond noir suggéraient la danse de derviches-tourneurs dans leur relation symbolique au Cosmos, voire celle de la danseuse américaine Loïe Fuller.
Autour de l’exposition
• Rencontre avec l’artiste Najia Mehadji mercredi 4 juin à 18 heures sur rendez-vous
Médiations
• Visites spécifiques à destination des personnes malvoyantes avec Dominick Pagès-Dardillac, médiateur culturel.
Samedi 29 mai, 19 juin et 10 juillet 2021 à 14 heures
Sur inscription doria.ardiet@ville-larochelle.fr et/ou 05 46 51 53 78
• Visites et rencontres à destination des scolaires et hors temps scolaires avec le médiateur culturel, lundi toute la journée et en matinée du mardi au vendredi. Sur inscription doria.ardiet@ville-larochelle.fr et/ou 05 46 51 53 78
• Visites commentées avec le médiateur culturel. Samedi 12 juin et 17 juillet 2021 à 14 heures.
Sur inscription doria.ardiet@ville-larochelle.fr et/ou 05 46 51 53 78