A La Rochelle les mois de mai et juin sont dédiés aux Mémoires, plus particulièrement celles de la traite négrière.
Tout un programme culturel est proposé pour l’occasion afin de rendre accessible aux plus jeunes comme aux plus grands les événements de cette période. Cette initiative est créée par la Fondation pour la mémoire de l’esclavage dont la Ville de La Rochelle est un membre fondateur depuis 2019.
La Rochelle ne voulait pas renier son passé l’impliquant comme l’une des grandes actrices du commerce triangulaire au XVIIIe siècle. Elle décide de s’en saisir et de l’assumer dans son intégralité en montrant ce qu’il s’est passé et ce qu’il y a été fait
De nouvelles plaques de nom de rue pour retracer l’histoire
Un événement particulier a un impact physique sur La Rochelle. Sept plaques de rue de La Ville seront changées afin d’apporter des informations supplémentaires concernant le nom mentionné avec la période d’esclavagisme à La Rochelle. L’historien Michel Augereau précise également qu’il ne s’agit nullement de stigmatiser des noms (certains noms sont associés à ceux d’aïeux ayant participé à la traite négrière.
Parmi les différents travaux de mémoire proposés il sera notamment possible de voir ceux des élèves du collège Samuel de Missy qui seront présentés au public jusqu’au 4 juin à l’Hôtel de Ville.
Une initiative malcomprise
Malgré la bonne volonté de vouloir montrer et assumer l’implication de La Rochelle durant la période de l’esclavagisme, l’idée paraît maladroite à certains, comme le montrent les commentaires sur les réseaux sociaux. .
Parmi ces sept plaques qui recensent des navires négriers ainsi que des personnes ayant chacune eu un impact à leur manière sur La Rochelle, trois noms ne possèdent aucune implication directe avec la traite négrière. On retrouve, Jacques Rasteau membre du tribunal de la chambre de commerce puis maire et député, Louis-Benjamin Fleuriau député, savant, physicien naturaliste et philanthrope et enfin Gabriel Admyrauld négociant, conseiller municipal, membre de la chambre de commerce et bienfaiteur. Tous ne sont pas impliqués directement dans l’esclavagisme qui a eu lieu sur La Rochelle au contraire de Daniel Garesché et Samuel De Missy. Ce sont leurs aïeux qui le sont, tels que mentionnés sur les plaques ont été changées début mai.
« Ses aïeux ont été impliqués dans la traite négrière au XVIIIe siècle. »
Cette phrase a suscité le débat parmi les internautes qui estiment que les noms de ces trois personnes se retrouvent stigmatisés par les agissements de leurs prédécesseurs alors qu’ils ont tous eu un impact différent sur la ville et y ont apporté leur contribution.
De nouvelles plaques de rue expliquant l’implication de certains hauts personnages rochelais dans le passé négrier de la ville vont être installées à partir de la mi-mai. #société
Publiée par La Rochelle Info sur Mercredi 28 avril 2021