La statue Clarisse située derrière le casino, le long de l’allée Aimé Césaire et inaugurée au mois de mai pour la commémoration de l’abolition de l’esclavage a fait l’objet de dégradations qui restent à ce jour non identifiées, a-t-on appris lundi soir en préambule du conseil municipal. « Ces actes constituent une réelle attaque à la mémoire de la traite négrière et de l’esclavage », disent les élus, révoltés par un tel acte de vandalisme.

Retour sur l’inauguration du 10 mai

Le 10 mai dernier à La Rochelle, était inaugurée la statue « Clarisse, nourrice esclave » lors de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, en présence notamment du premier ministre, Gabriel Attal.

Cette statue a été réalisé par l’artiste haïtien Woodly Caymitte alias Filippo. L’œuvre en bronze mesurant deux mètres de haut, avait été commandée par la ville de La Rochelle en mémoire aux femmes noires esclaves nourricières et du passé esclavagiste de la ville.

L’histoire de Clarisse

La statue fait référence à une ancienne esclave prénommée Clarisse qui aurait été achetée à Saint Domingue (actuelle Haïti) et amenée à La Rochelle par son maître. Cette femme aurait probablement été nourrice à cette époque. A savoir que pendant la période de l’esclavage, le choix des nourrices s’effectuait parmi les jeunes femmes esclaves devenues mères et allaitantes.

Ces dégradations qui portent atteinte à un symbole des femmes noires esclaves devraient très prochainement être prise en charge par les agents de la mairie.