En cette fin d’année, (semaine 51), la circulation du SARS-CoV-2 ralentit dans la région mais reste très active. Le taux de reproduction estimé à partir des données de dépistage est significativement inférieur à 1 pour la deuxième semaine (R-effectif = 0,79 au 27/12/2022).
Les taux d’incidence (TI) et de positivité (TP) restent élevés ; ils s’élèvent respectivement à 484 pour 100 000 habitants (soit – 28 % par rapport à la semaine précédente) et 29,1 % (soit – 4,3 points en une semaine) cette dernière semaine, explique le point de situation de l’AARS Nouvelle Aquitaine.

Des disparités

Au niveau départemental, les taux d’incidence et de positivité sont en baisse sur l’ensemble du territoire néo-aquitain. Toutefois, des disparités persistent. Le taux d’incidence le plus élevé est toujours observé en Haute-Vienne (TI > 700 pour 100 000 habitants) alors que le moins élevé est désormais enregistré dans les Pyrénées-Atlantiques (TI = 403 pour 100 000 habitants).

La situation épidémiologique reste hétérogène selon les classes d’âge mais la circulation virale ralentit dans chacune d’entre elles.
La baisse des taux d’incidence est particulièrement marquée chez les jeunes de moins de 20 ans. Malgré la diminution observée, les taux d’incidence et de positivité demeurent élevés quelle que soit la classe d’âge, et notamment chez les personnes de 20 ans et plus (TI > 500 pour 100 000 habitants et TP proche ou supérieur à 25,0 %)

Moins de passages aux urgences

Une baisse du nombre de passages aux urgences pour suspicion de COVID-19 et de la part d’activité associée à ce motif s’amorce en cette avant dernière semaine de l’année 2022 : 615 passages enregistrés soit 2,4 % de l’activité totale contre 723 et 2,6 % la semaine précédente. De plus, la diminution du nombre d’actes SOS Médecins pour suspicion de COVID-19 et de la part d’activité associée à ce motif initiée la semaine précédente se poursuit sur la même période observée : 373 actes soit 2,7 % de l’activité totale contre respectivement 519 et 3,6 %.

Les plus de 60 ans les plus hospitalisés

En hausse depuis fin novembre 2022, le nombre de nouvelles hospitalisations de patients positifs au SARS-CoV-2 en secteur conventionnel diminue en cette fin d’année : 646 hospitalisations contre 928 la semaine précédente).
Le nombre de nouvelles admissions en soins critiques tend également à diminuer après la forte hausse enregistrée la semaine passée (65 admissions en semaine 51 contre 77 en semaine 50).
« Cette tendance à la baisse devra être confirmée dans les prochaines semaines, les données de la semaine 51 n’étant pas consolidées et pouvant être sous-estimées », nuance l’ARS.
Les personnes âgées de 60 ans et plus représentent toujours la majorité de ces nouvelles hospitalisations (près de 86 % en secteur conventionnel et environ 85 % en soins critiques).

Les hospitalisations stables

En parallèle, le nombre d’hospitalisations en cours demeure relativement stable. Au 27 décembre 2022, 1 921 patients positifs au SARS-CoV-2 étaient hospitalisés dans la région dont 144 en soins critiques (contre respectivement 1 960 et 141 le 20 décembre).
Le nombre de nouveaux décès survenus en milieu hospitalier en lien avec la COVID-19 diminue également après une tendance à la hausse observée depuis début décembre (58 décès enregistrés en semaine 51 contre 72 et 56 les semaines passées, données non consolidées).
Environ 98 % des décès rapportés cette dernière semaine concernent des personnes de 60 ans et plus, parmi lesquelles environ 62 % avaient 80 ans et plus.

Une nouvelle campagne de vaccination

Dans la continuité de la campagne vaccinale du 2ème rappel initiée en mars 2022, une nouvelle campagne de vaccination contre le COVID-19 a été lancée le 3 octobre 2022 à destination des populations les plus fragiles, privilégiant les vaccins bivalents adaptés au variant Omicron (Pfizer original/Omicron BA.5 ou Moderna original/Omicron BA.1).

Une nouvelle campagne de vaccination contre le COVID-19 a été lancée le 3 octobre 2022 à destination des populations les plus fragiles. Archives LRI.

D’après les recommandations, cette dose de rappel automnale peut être effectuée dès six mois après la dernière injection chez les personnes de 60-79 ans et dès 3 mois après la dernière injection chez les personnes de 80 ans et plus, les personnes immunodéprimées ainsi que les résidents en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et en unités de soins de longue durée (USLD).
Au 19 décembre 2022, 38,4 % des 60-79 ans et 21,1 % des 80 ans et plus étaient considérés comme protégés par la vaccination en Nouvelle-Aquitaine, c’est-à-dire qu’ils avaient reçu une dose de vaccin il y a moins de 3 ou 6 mois selon les recommandations par tranche d’âge* (quel que soit le vaccin).

A savoir

Les personnes de 60 ans et plus sont considérées comme protégées par la vaccination si elles ont reçu une dose de vaccin contre la COVID-19 (primo-vaccination complète ou toutes doses de rappel confondues) il y a moins de 6 mois pour les 60-79 ans et moins de 3 mois pour les individus de 80 ans et plus, quel que soit le type de vaccin reçu. À noter que ces proportions ne prennent pas en compte les infections à SARS-CoV-2 ayant pu survenir dans ce délai.