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Commerces non essentiels à bout de souffle

Plusieurs commerces à La Rochelle affichent le message " Laissez-nous travailler ! " | Photo La Rochelle info ©Amanda Bronscheer

Confinement après confinement, la crise sanitaire a fragilisé l’économie. Fortement touchés, les commerces dits non essentiels survivent difficilement, certains disparaissent.

Commerces « non essentiels », le qualitatif est rude

Le stand de la savonnerie artisanale Magikabou est resté vide lors du marché bio et local de Lagord ce mardi 27 avril| Photo La Rochelle info ©Amanda Bronscheer

Harmonie Guéret s’est lancée dans la savonnerie artisanale. Alors que les gestes barrières préconisent de se laver les mains régulièrement, elle, qui fabrique des savons, n’a pas le droit de continuer à vendre. Jeune créatrice d’entreprise, depuis décembre 2020, elle installe son stand dans les marchés.
Nous l’avons rencontrée mardi 27 avril (voir vidéo) lors de l’inauguration sans fanfare du tout premier marché bio et local de Lagord. Elle y fait acte de présence, avec un stand sans aucun produits.

L’impact de ces mesures se fait cruellement sentir, notamment pour les jeunes entreprises.

« Il y a deux ans, je lançais mon concept après 3 ans d’études, de rencontres et de travail. Aujourd’hui, le lieu du coffee shop restaurant SO BRIGET est en vente. Nous ne réussirons pas à nous relever de cette période. »
Ce témoignage, publié par Marie-Hélène Meccoli sur la page Facebook de son établissement annonce la réalité que beaucoup vivent.

Il y a deux ans, je lançais mon concept après 3 ans d’études, de rencontres et de travail. Aujourd’hui, le lieu du…

Publiée par So Briget sur Mardi 13 avril 2021

« Assis entre deux chaises » : ils sont ouverts mais la clientèle n’est pas au rendez-vous

D’autres, comme la boutique Kusmi Tea rue du Temple à La Rochelle se retrouvent «assis entre deux chaises ». Assimilé dans la catégorie épicerie fine, l’établissement ouvert par Anaïs Marchand en 2016, n’a pas eu à fermer lors des confinements. Mais l’activité n’est pas au rendez-vous dans un centre ville quasi déserté. En effet, « placé au milieu de commerces fermés, les clients ne pensent plus à venir jusqu’ici et oublient que nous sommes ouverts ». Pourtant Anaïs Marchand, d’habitude secondée par deux vendeuses actuellement en chromage partiel, a réservé ses lundis pour livrer à domicile les clients en difficulté de déplacement.
Mais rien n’y fait l’heure est morose.

A bout de souffle, mais pas sans ressources

Comme les célèbres « irrésistibles gaulois » de la BD, tous les commerces n’ont pas dit leur dernier mot. Et il y a même un front de résistance. « Laissez-nous travailler ! », c’est ce que l’on peut lire sur des affichettes collées sur certaines vitrines.

Plus qu’une affichette, un cri

A La Rochelle, rue Bletterie, la porte de l’atelier boutique de maroquinerie Kaboom était ouverte ce mardi 27 avril. Non loin de là, le concept store Hélianthème, est au clic and collect. Mais dans les faits, la présence du rayon épicerie côtoyant les cosmétiques et un salon de tatouage relègue la boutique dans la catégorie « assis entre deux chaises ».

Ingénieuse, la boutique de Retour de Plage, au 27 rue Gentilshommes, pratique certes le clic and collect mais permet à sa clientèle de voir les bijoux sans pour autant laisser entrer à l’intérieur. En effet la vitrine permet une belle ouverture façon guichet pour remettre les commandes mais aussi présenter les bijoux à la demande. D’ailleurs une pancarte invite clairement à demander à voir en vrai les bijoux repérés sur le site internet.

La boutique Retour de Plage en vente clic and collect
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